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Réaction d’Act Up-Paris à l’élection d’Emmanuelle Cosse à la tête d’Europe Ecologie-Les Verts

dimanche 1er décembre 2013

Act Up-Paris prend acte de l’élection d’Emmanuelle Cosse comme secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts.

Nous avons de la mémoire. Nous nous souvenons donc qu’Emmanuelle Cosse a été une bonne présidente d’Act Up-Paris.

Peu de militantEs actuelLEs de notre association, malheureusement, sont en capacité de se souvenir d’elle. Beaucoup, en effet, sont mortEs. Car, oui, en France aujourd’hui, on meurt encore du sida.
Nous attendons d’EELV, avec désormais Emmanuelle Cosse à leur tête, qu’ilELLEs rappellent cette vérité.

Comme avec tous les autres partis et personnalités, Act Up-Paris sera vigilante et exigeante à l’égard d’EELV, dirigé par Emmanuelle Cosse.

Nous avons entendu les fortes et belles voix qui ont émané de ce parti, lors du débat parlementaire sur le "mariage pour tous".

Nous avons apprécié son soutien dans notre combat contre les violences homophobes qu’a suscitées ce débat.
Nous saluons les positions que viennent de prendre certainEs dirigeantEs et éluEs écologistes contre la proposition de loi pénalisant les clients de la prostitution.

Mais nous avons aussi été scandaliséEs par le soutien qu’ont accordé à ce texte Dominique Voynet et Jean-Vincent Placé. Cela les rend complices des violences à venir contre les travailleurSEs du sexe, ainsi que de leur précarisation grandissante - au détriment notamment de leur santé.

Et nous avons été heurtéEs par l’éloge que Pascal Canfin, dernièrement, à l’Assemblée nationale, a cru bon de faire de Nicolas Sarkozy et du rôle qu’il aurait joué dans la lutte internationale contre le sida. Un tel manque de culture et de mémoire politiques, un tel opportunisme politicien, de la part d’un ministre se disant progressiste, cela nous met en colère.

Emmanuelle Cosse a donc du boulot, à la tête des Verts.

Ancienne activiste, elle sera bien placée pour poser au sein d’EELV la question de leur participation à une majorité qui ferme des services hospitaliers, gèle la contribution française à la lutte contre le sida dans le monde, ne fait rien pour vider les prisons et y améliorer la santé, expulse encore et encore des sans-papiers séropositifVEs, stigmatise des populations exclues comme les Roms au prix de leur santé, refuse de lutter contre les discriminations dont souffrent les personnes vivant avec le VIH.

Dés lors, en dépit de sa qualité d’ex-présidente de notre association, nous ne lui passerons rien - comme avec n’importe quelle autre personnalité politique, comme avec n’importe quel autre parti.
Ni plus, ni moins.