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communiqué de presse

logements sociaux à Paris : le Maire ne peut nous convaincre avec des erreurs et des manipulations

mercredi 10 octobre 2001

La Plateforme Interassociative pour le Logement Sida (PILS), regroupant une quinzaine d’associations, avait obtenu de la nouvelle équipe municipale parisienne des engagements pour améliorer l’accès des personnes atteintes par le VIH aux appartements sociaux. Aujourd’hui, les résultats se font attendre et la Mairie accumule les mensonges pour se défendre.

Depuis février, la Plateforme Interassociative pour le Logement Sida (PILS), regroupant une quinzaine d’associations, travaille à améliorer l’accès des personnes atteintes par le VIH à des appartements sociaux de droit commun.
Nous avions obtenu de la part de la nouvelle équipe municipale un certain nombre d’engagements. Mais les résultats se font attendre. Pour s’en justifier, la Mairie a envoyé un communiqué dans lequel elle accumule les erreurs, manipule les chiffres et revient sur ses engagements.

Le 6 octobre 2001, Act Up-Paris interpellait Bertrand Delanoë sur des promesses non tenues. La réponse qu’il a faite par communiqué de presse est rempli d’inexactitudes et de manipulations :

 Le 11 mai, les élus s’engageaient devant la PILS à attribuer avant le 30 juin 50 appartements aux personnes malades que nous suivions. Aujourd’hui, la Mairie prétend que cet engagement ne devait être effectif qu’à la fin de l’année civile. La conception qu’a la Mairie de Paris de l’urgence de la situation est très élastique.

 Le Maire affirme que 32 dossiers de demande ont été acceptés par les bailleurs sociaux. Ce chiffre est faux. Au 21 septembre, 6 dossiers de la PILS seulement avaient été acceptés, alors même que des dizaines de demandes ont été faites depuis mai.

 Il est faux d’affirmer que les bailleurs sociaux n’ont « à ce jour, refusé aucun des dossiers présentés ».

 Les bailleurs sociaux sont certes « légalement décideurs en dernier ressort » dans le cadre de commission d’attribution, mais ils ne sont pas les seuls à disposer d’appartements sociaux. La Mairie de Paris en possède. Par ailleurs, elle est à même de contrôler les décisions de l’OPAC. Si les demandeurs que nous suivons sont trop précaires pour les sociétés d’économie mixte, il appartient à la Mairie de les loger sur ses fonds propres.

Ce n’est pas avec des erreurs et des mensonges que Bertrand Delanoë nous convaincra de sa bonne volonté. Seuls les résultats comptent. C’est pourquoi nous ne cesserons d’interpeller le Maire.

Il doit :

 Trouver des appartements sur les contingents propres de la Mairie et de l’OPAC, contingents qu’il doit augmenter.
 Imposer aux bailleurs sociaux d’accepter les dossiers de personnes vivant avec le RMI ou l’Allocation Adulte Handicapé, et lutter contre les discriminations dont ils peuvent être victimes.
 Attribuer de toute urgence des appartements aux personnes hébergées dans des structures provisoires, afin de libérer des places, notamment en Appartements de Coordination Thérapeutique.