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Affaire Vanneste

Rassemblements contre une justice qui cautionne l’homophobie

Samedi 22 novembre // 19h // angle rues des Archives et Ste-Croix-de-la-Bretonnerie

samedi 22 novembre 2008

Un homme ou une femme politique peut désormais déclarer en toute impunité que « l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité ». C’est ce qu’a affirmé la Cour de cassation en annulant la condamnation du député Christian Vanneste pour injure homophobe. Les limites de la liberté d’expression n’auraient ainsi pas été franchies : tout au plus aurait-on à regretter que le député ait pu « heurter la sensibilité de certaines personnes homosexuelles ».

Mais l’homophobie ne « heurte » pas simplement « la sensibilité » ; elle tue. Elle entraîne la mésestime de soi qui conduit à un taux de suicide plus élevé chez les jeunes gays, ou à des pratiques à risques ; elle crée un contexte qui favorise les agressions.

Les magistrats de la Cour de cassation n’ont pas voulu le voir. C’est bien le signe que la réalité de l’homophobie n’est toujours pas suffisamment reconnue par la société française. Une autre preuve en est le quasi-silence des responsables politiques après cette décision scandaleuse. Quand des supporters sifflent un hymne national, on ne compte plus les réactions des politiques. Quand on insulte des pédés ou des gouines, quand la plus haute juridiction estime qu’il s’agit là d’une simple manifestation de la liberté d’expression, on n’entend quasiment plus personne.

Act Up-Paris sera présente au rassemblement organisé par Tjenbé Red ce mercredi à 19h devant la Cour de cassation (face au 5, quai de l’Horloge, métro Cité) et appelle à un rassemblement ce samedi 22 novembre à 19h dans le Marais (croisement des rues des Archives et Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, métro Hôtel-de-Ville). Pour rappeler l’impact de l’homophobie sur la société tout entière. Pour demander aux responsables politiques ce qu’ils et elles entendent faire si la loi du 30 décembre 2004 se révèle - du fait de la décision de la Cour de cassation - inapplicable [1]. Pour exiger, enfin, l’égalité des droits pour les LGBT.


[1Loi condamnant les injures "envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur handicap"