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Logement : Françoise de Panafieu se fout des malades

dimanche 2 mars 2008

Dimanche 2 mars 2008, Rachida Dati, la candidate UMP dans le 7e arrondissement de Paris, avait invité Françoise de Panafieu à la rencontre des habitantEs, rue Cler, dans le quartier de Grenelle. Les MilitantEs d’Act Up-Paris les y attendaient avec leurs slogans et leurs affiches pour manifester leur colère face à l’absence d’intérêt et de proposition de la candidate UMP à la mairie de Paris. Malgré un service d’ordre musclé, la candidate a été interpellée, elle s’est alors repliée chez un fleuriste. Les slogans des militantEs d’Act Up-Paris (« Panafieu au Boulot, un toit pour les séropos » ou « sida, la précarité tue » ) ne cessant pas, Françoise de Panafieu a repris son chemin dans la rue Cler, indifférente aux cris des malades.

Faute de disposer de revenus suffisants à cause de leur maladie, près de 20% des séropositifVEs sont dépourvuEs de logement individuel. Si la candidate UMP à la mairie de Paris met en avant la question du logement dans son programme, elle n’évoque jamais la question de l’accès au logement des personnes malades, qui sont pourtant les plus directement frappées par la crise du logement à Paris. Or, près de la moitié des 200 000 séropositifVEs françaiSEs vivent en Ile-de-France.

Plutôt que de concentrer l’effort sur les plus précaires, le programme de la candidate UMP à la mairie de Paris préfère accorder sa priorité au logement des classes moyennes, pour de simples calculs électoraux. Peu leur importe que plusieurs milliers de malades dorment à la rue, au mépris de leur santé.

Aujourd’hui, seuls 15% des logements sociaux sont accessibles aux plus précaires et notamment aux malades qui, du fait de leur maladie, n’ont pour seule ressource qu’une Allocation Adulte Handicapé (AAH) de 628 euros par mois. Ces logements, qui sont les plus demandés et connaissent le taux de rotation le plus faible, sont en nombre très insuffisant dans la capitale.

Françoise de Panafieu, qui prétend pourtant être pour nous « la candidate de l’essentiel » se permet d’insulter les malades et les handicapéEs en dénonçant le fait « que Paris devienne la ville des plus aisés et des plus aidés ». Lorsqu’elle s’engage sur 24 000 constructions de logements neufs, elle ne fait aucune annonce claire sur le logement social. Lorsqu’elle s’engage à mettre en vente 10% des logements sociaux à leurs locataires, elle réduit encore plus l’accès des appartements à celles et ceux qui en ont le plus besoin.

Des centaines de malades se retrouvent à la rue et la politique municipale actuelle sur le logement n’a pas su y remédier. Les perspectives affichées par la candidate UMP ne feraient que renforcer cette situation. Pour nous séropositifVEs, ne pas disposer d’un logement c’est ne pas être en mesure de se soigner. C’est une question de vie ou de mort.

Act Up-Paris exige de Françoise de Panafieu, candidate UMP, un plan d’urgence pour le relogement des personnes malades et handicapées dans le logement social de droit commun :

 des engagements chiffrés en terme de relogement des personnes séropositives en attente de logement social ;
 la prise en compte effective du caractère prioritaire des personnes malades et handicapées à l’égard du logement social ;
 la mise en place d’un dispositif spécifique pour assurer cette priorité d’accès ;
 la requalification de logements sociaux en PLAI, les seuls accessibles aux plus précaires et notamment aux personnes touchant l’AAH ;
 la révision à la hausse de l’avenant à la pierre signé par le département de Paris avec l’Etat cet automne concernant le financement du logement social à Paris ;
 une augmentation du nombre de logements sociaux de type PLAI en rapport avec le nombre de demandeurSEs et la disponibilité du parc.