Accueil > Traitements Recherche > Guerre aux labos > Chronologie

Dossier abbott

Chronologie

dimanche 14 octobre 2007

Abbott est l’un des laboratoires pharmaceutiques contre lequel nous avons dépensé le plus d’énergie. Les immondices d’Abbott se ramassent à la pelle, nous avons relevé, en 10 dates, les plus magistrales. Attention : la lecture de ces pages peut vous donner des nausées.

 Début 96. Abbott annonce une arrivée au compte-goutte du très attendu Norvir®. Après avoir communiqué sur les bons résultats de cette molécule, le laboratoire fait monter la demande en communiquant sur des quantités infimes qui ne laisse d’autres choix que la mise en place d’un tirage au sort. Une action contre Abbott le jour de l’approbation du médicament aux USA fera que Gaymard, ministre de la Santé lâchera 150 Millions de Francs pour le budget des pharmacies hospitalières. Lire notre article.

 Eté 1998. Abbott cesse de commercialiser le Norvir® en gélules, et passe à une formulation exclusivement en sirop. Ce passage, en plein été, non préparé, pose de nombreux problèmes, qu’Act Up le dénonce par communiqués de presse.
Lire notre article.

 Eté 1999. Abbott promet la mise à disposition de gélules de Norvir®, toujours retardée. Les malades partent en vacances avec un sirop au goût immonde, et qui doit être conservé au frigo. Plusieurs litres de faux sang sont répartis au siège social du laboratoire. « Le Norvir® en sirop, punition des séropos ». Le soir même le laboratoire annonce sur France 3 que les gélules seront à la disposition des malades le lendemain.
Lire notre article.

 Fin 1999. Abbott organise la pénurie de l’ABT 378, comme il l’avait fait pour le Norvir® en 1996. Logique, donc, que le laboratoire devienne la cible-phare d’Act Up dans notre campagne sur les échappements thérapeutiques, et sa suite « Guerre aux labos ». Fin novembre, nous obtenons une ATU de cohorte de cette molécule. Lire nos articles 1, 2, 3.

 Début 2000. malgré ses engagements, Abbott continue à traîner des pieds pour la mise à disposition de l’ABT 378. Le laboratoire devient une des cibles phares de la campagne « Guerre aux labos ». Lire nos articles 1 et 2.

 Mai 2000. Abbott tue... pas que les malades du sida, mais aussi les condamnéEs à mort par injection aux Etats-Unis. Le penthotal, commercialisé par Abbott, est utilisé dans la procédure d’exécution. Zap d’Act Up-Paris et d’un collectif contre la peine de mort. Le siège aux USA est contacté par téléphone mais ne prendra que des engagements bidons et maniera la langue de bois. Lire notre article.

 Fin 2001. Abbott fait partie de ces laboratoires qui refusent tout travail commun avec les associations sur la questions des effets indésirables, de la pharmaco-vigilance et de la nécessité de conduire des études post-AMM. Lire notre article.

 Décembre 2003. Abbott multiplie par 5 le prix du Norvir aux Etats-Unis, un véritable racket dénoncé par l’ensemble des activistes internationaux. A Paris, Act Up interrompt le symposium du laboratoire au Théâtrre Rond Point : « Mieux que le Norvir®, Abbott nous fait vomir ». Lire nos articles 1, 2 et 3.

 En 2006. Abbott refuse de développer une version thermorésistante du Norvir®, alors même qu’il s’agissait de l’alibi donné pour expliquer la multiplication du prix par 5. Abbott fuit la Conférence internationale sur le sida de Toronto. Le stand qu’ils avaient pré-loué, à coup de centaines de milliers de dollars, est vide. Les activistes en font leur QG, zappent un symposium. C’est la première fois qu’un laboratoire fuit lâchement ses critiques. Abbott voulait faire profil bas : il se retrouve sous les feux des projecteurs. Lire nos articles 1, 2 et 3.

 En 2007. Abbott entame son blocus thérapeutique contre la Thaïlande et porte plainte contre Act Up-Paris. Lire notre article.

 Depuis 2001. Abbott mène dans les pays du Sud une politique lamentable d’enregistrement des produits. Le laboratoire retarde la demande d’AMM de médicaments indispensables (Norvir® et Kaletra®), attendant que l’investissement soit assez rentable, c’est-à-dire que le nombre de malades concernés par le produit augmente. Evidemment, pendant ce temps, d’autres crèvent.
Un exemple avec le Kaletra® thermostable Lire notre article et le site internet de Global Aids Campaign