G8 : le monde vous regarde

Pourquoi nous regardons le G8

Les trois quarts des malades du sida n’ont toujours accès à aucun traitement, et seulement 9% des femmes enceintes séropositives bénéficient du traitement empêchant la transmission du virus à leur enfant. Le résultat : le sida continue de ravager les vies, les communautés et les économies des pays en développement. Pourtant, lors du sommet du G8 2005, à Gleneagles en Grande-Bretagne, les leaders occidentaux avaient pris l’engagement d’atteindre d’ici 2010 l’accès universel au traitement du sida, pour tous les malades du monde. Nous n’acceptons pas que cette promesse soit rompue : nous compter regarder de près ce que font nos dirigeants, en notre nom, afin de nous assurer qu’ils la tiennent.

C’est pour symboliser ces regards tournés vers le G8 que nous avons tous mis la photo de nos yeux sur cette page web.

Vous aussi, dîtes aux leaders du G8 que le monde les regarde, en ajoutant une photo de vos yeux.

Qu’attendons-nous du G8 ? Montrez-nous l’argent promis !

La lutte contre le sida va nécessiter 23 milliards de dollars par an, mais les pays riches n’ont toujours rien mis en place pour trouver cette somme. Sans financement, la promesse du G8 d’un l’accès universel n’est qu’un mensonge cynique. Cette somme représente moins de 0,1% du PIB des 7 pays les plus riches : les dirigeants du G8 doivent maintenant faire acte de volonté politique, et débloquer l’argent nécessaire.

Arrêtez l’arnaque sur les médicaments

Les laboratoires pharmaceutiques continuent de jouir de monopoles sur les médicaments sida dans les pays pauvres, et de profiter de ces médicaments jusqu’à 10 fois plus cher que leur coût de fabrication sous forme générique ! Les dirigeants du G8 laissent leurs labos pratiquer ces prix exorbitants, alors même qu’ils empêchent les malades des pays pauvres d’accéder aux médicaments. Le G8 doit aider activement les pays pauvres à lever les monopoles des gros laboratoires afin que les versions génériques des médicaments soient diffusées rapidement et massivement.

Laissez le Sud investir pour développer leur système de santé

Le Fonds Monétaire International considère que les dépenses de santé sont un luxe que les pays pauvres ne peuvent pas se permettre : il interdit donc aux pays pauvres d’investir plus que quelques pourcents de leur budget dans la santé de leur population. Le résultat : les dispensaires des pays pauvres se vident de personnel et de médicaments. Or, les patrons du FMI sont justement les dirigeants des 8 pays les plus riches. Il est temps qu’ils aillent plus loin que les simples professions de foi du passé, et qu’ils ordonnent clairement au FMI de faire volte-face, en aidant au contraire les pays pauvres à décupler leurs dépenses en santé, afin de rattraper les catastrophes sanitaires de ces dernières années.

Participez à cette action : http://eyes.actionaid.org.uk