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Le Syndicat des Médecins Libéraux négocie sur le dos des malades

vendredi 10 mars 2006

Depuis ce matin, une dizaine de militantEs d’Act Up-Paris interpellent le Syndicat des médecins libéraux (SML) pour qu’il retire son appel au boycott des formulaires de soins qui permettent la prise en charge à 100% des personnes touchées par une affection de longue durée (ALD).

Déjà fortement affaiblis tant physiquement que psychologiquement par le VIH/sida, de nombreux malades se trouvent dans des situations économiques et sociales dramatiques. Si cet appel était suivi par les médecins, des personnes vivant avec le VIH ne pourraient plus avoir recours aux traitements et aux soins qui les maintiennent en vie.

Il est inacceptable et scandaleux que le SML menace la santé et la vie des malades dans le cadre des négociations avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie Travailleurs Salariés (CNAMTS) sur la réforme de la sécurité sociale. Nous avons dénoncé cette réforme faite au détriment des malades depuis le vote de la loi du 13 août 2004. Mais les récentes négociations contractuelles avec les médecins, loin de revenir sur cet état de fait, vont au contraire dans le sens d’une dégradation de la prise en charge.

Depuis des mois, Act Up-Paris alerte (avec le TRT-5) les autorités de santé sur les effets désastreux de cette reforme qui a pour but de restreindre le périmètre de remboursement des soins pris en charge à 100% des personnes les plus malades. Parce que la CNAMTS a refusé de travailler en amont avec les associations, les nouvelles dispositions prévues par la réforme ne cessent de semer le trouble tant du côté des malades que du côté des médecins. Il était prévisible que les médecins soient désarçonnés par ces nouveaux formulaires parce qu’ils sont inadaptés aux malades atteints de pathologies graves comme le sida. Il est en revanche inacceptable et honteux que des médecins libéraux négocient de nouvelles revalorisations d’honoraires sur le dos des malades du sida.

Act Up-Paris exige :

 que le Syndicat des Médecins Libéraux retire son appel et qu’il adresse publiquement ses excuses aux malades du sida qu’il a voulu instrumentaliser
 qu’il s’associe aux associations de malade dans la dénonciation de cette réforme et pour l’amélioration de la prise en charge des ALD