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Étrangers malades : l’État premier fraudeur

jeudi 16 février 2006

Depuis le début de l’après-midi, les militants d’Act Up-Paris harcèlent par fax et par téléphone le préfet de Police de Paris, M. Mutz afin de dénoncer son obstination à refuser d’appliquer le droit au séjour pour raison médicale des malades étrangerEs.

Depuis près d’un an, les dysfonctionnements et les irrégularités de la préfecture de police dans l’application du droit au séjour des malades étrangerEs ne cessent de se banaliser : refus de séjour infondés ; refus de délivrer des récépissés, exigence de paiement de taxes non réglementaires s’apparentant à un véritable racket ; délais d’instruction des dossiers non respectés ; délivrance d’autorisation de séjour ne permettant pas aux malades de bénéficier d’aucune ressource en lieu et place des cartes de séjours prévues par la loi ; rejet des domiciliations administratives.

En conséquences de ces irrégularités, de nombreuxSES malades étrangerEs se retrouvent enferméEs dans des situations de déni de droit et des conditions de vies incompatibles avec leur état de santé.

Act Up-Paris a depuis longtemps alerté le préfet de police, M. Mutz, des pratiques illégales de ses services, notamment au cours d’un entretien le 27 décembre dernier avec son chef de cabinet, M. Gaudin. Depuis, M. Mutz refuse de nous recevoir et nous oppose un silence méprisant en réponse à ces irrégularités récurrentes.

Cette politique du déni montre que ces dysfonctionnements institutionnalisés à la préfecture de police relèvent d’une véritable stratégie pour décourager les demandeurSEs et sont la conséquence directe des objectifs chiffrés fixés par Nicolas Sarkozy.

Act Up-Paris exige de M. Mutz :
 qu’il nous reçoive dans les plus brefs délais et réponde personnellement de chacune des irrégularités que nous avons constaté.
 qu’il refuse de se plier à la politique du chiffre de Nicolas Sarkozy et fasse ce pourquoi il est payé : faire respecter l’état de droit.