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Consensus sur la substitution

vendredi 1er octobre 2004

Fin juin dernier se tenait à Lyon une conférence de consensus médicale sur les traitements de substitution.

Après bientôt dix ans de pratique, en effet, le moment est venu de faire le point. Dans le débat, trois parties : les usagèrEs, les médecins, les pouvoirs publics. Les premièrEs se sont expriméEs : trois semaines avant la conférence, Act Up-Paris et ASUD organisaient les premiers États généraux des usagèrEs de la substitution (EGUS), à l’issue desquels était publiée une plateforme de revendications en 12 points, communiquée aux membres de la conférence. Les seconds aussi : le 7 septembre, le jury de la Conférence faisait connaître ses recommandations. Il pointait les succès de la substitution, mais aussi ses manques, et préconisait des évolutions parfois singulièrement proches des revendications émises depuis des années par les usagèrEs : l’harmonisation des statuts de la méthadone et du Subutex® (l’autorisation de la primo-prescription de méthadone en ville et sa délivrance sur 28 jours), le développement de formes injectables (qui seraient délivrées en centres), la réduction des disparités géographiques (la dotation de tous les départements en centres prescripteurs), le renforcement des structures dites « bas-seuil » et des structures avancées type « bus méthadone » pour se rendre accessibles aux personnes les plus précaires, entre autres préconisations.

On attend maintenant les pouvoirs publics : le jour de leur publication, le Ministère de la santé saluait ces recommandations en annonçant la création d’une commission composée d’expertEs et acteurs & actrices du secteur, de professionnelLEs de santé et de représentantEs des usagèrEs, de l’Assurance maladie et des administrations concernées chargée de les suivre.

Nous nous méfions des paroles creuses : cette commission doit se réunir au plus tôt et faire en sorte que les premièrEs concernéEs en soient.