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ANRS 125

recherche publique

mai 2005

Essai pilote, de phase II, multicentrique, en ouvert, d’intensification thérapeutique précoce par une combinaison antirétrovirale incluant l’enfurtivide dans le traitement de la leucoencéphalite multifocale progressive (LEMP) au cours de l’infection par le VIH.

Qui peut participer à cet essai ?

30 personnes séropositives ayant une atteinte neurologique dont le diagnostic, datant de moins de 30 jours au moment de l’inclusion, est une leucoencéphalite multifocale, évoluant cliniquement depuis moins de 3 mois. Le diagnostic doit reposer sur une IRM, une PCR positive dans le liquide céphalorachidien (LCR) pour le virus JC, responsable de la LEMP, et l’absence d’une autre pathologie démontrée. Si la PCR du virus JC est négative, le diagnostic de LEMP sera validé par un comité d’experts.

Quel est l’objectif de l’essai ?

Il s’agit d’évaluer l’effet d’une intensification thérapeutique précoce basée sur une association antirétrovirale puissante comprenant le Fuzéon®, sur la survie de personnes vivant avec le VIH et atteintes de LEMP.

Quels sont les critères d’évaluation ?

Le principal critère d’évaluation est le taux de survie à un an dans la population de l’étude montrera l’efficacité du traitement.

Comment se déroule l’essai ?

L’essai concerne 30 personnes et dure 2 ans et demi [1]. Pendant les 6 premiers mois touTEs les participantEs recevront de l’enfurtivide (Fuzéon®) avec une association d’antirétroviraux, laquelle sera poursuivie seule pendant les 6 mois suivants.
Pour les personnes naïves, les traitements proposés sont : Kalétra®, Sustiva®, Truvada® (ténofovir et emtricitabine).
Pour les personnes déjà traitées (environ 25 % des inclusions) le choix sera fait en fonction du passé thérapeutique des personnes et des génotypes de résistance.
Pour une information plus précise sur les LEMP, lire le dossier consacré à ce sujet dans le dernier numéro de Protocoles.

Qui contacter pour rentrer dans cet essai ?

 Dr Jacques Gasnault, Hôpital de Bicêtre, 94275 Le Kremlin Bicêtre
01 45 21 63 54
 Permanence d’Act Up-Paris : mardi, mercredi, jeudi, de 9 H à 13 H
01 49 29 44 82

Notre avis

Aujourd’hui la LEMP reste la plus fréquente des infections virales opportunistes touchant le système nerveux central au cours du sida. La primo-infection par le virus JC est silencieuse, le virus persiste sans doute dans plusieurs sites dont les reins. Il est sans doute transporté par les lymphocytes B vers le système nerveux central, qui sera envahi à la faveur de l’immunodépression due au VIH. Il n’existe pas actuellement de traitement capable de guérir la LEMP, seuls les traitements antirétroviraux permettant à l’organisme de redevenir immunocompétent ont amélioré l’évolution de cette maladie, avec une survie de 50 % au bout d’un an. Il est primordial d’intervenir le plus rapidement possible une fois le diagnostic posé.
A l’heure actuelle, plus de 3 personnes sur 5 n’ont jamais reçu de traitement antirétroviral avant l’apparition des symptômes de la LEMP, car elle signe le plus souvent l’événement inaugural du sida.


[118 mois pour les inclusions, 6 mois de traitement et 6 mois de suivi.