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NoKpote = infections sexuellement transmissibles

lundi 14 juin 2004

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont en pleine recrudescence en France. Il s’agit de la syphilis, de la gonococcie (appelée aussi blennorragie), des chlamydia, de l’herpès génital, des papilloma virus (ou condylomes acuminés, ou crêtes de coq). Cette réapparition des IST est préoccupante car elle indique que le risque de transmission du VIH est aussi augmenté, notamment chez les gays. Les dernières données disponibles sur les comportements des gays indiquent un relâchement de la prévention, avec une augmentation des rapports non protégés. Une recrudescence de la gonococcie a été mise en évidence en France depuis 1998. La syphilis est significativement réapparue en 2000. 75% des personnes diagnostiquées sont des homosexuels.

La syphilis

Le premier signe est l’apparition d’une petite plaie indolore (le chancre) huit à quinze jours après le rapport sexuel.

En phase primaire, les symptômes de la syphilis sont des ulcérations de la peau ou des muqueuses (gland, bouche, anus). Elles sont cependant indolores et disparaissent spontanément. La bactérie responsable de la syphilis, le tréponème, s’installe ensuite dans tout le corps, trois mois après le rapport contaminant.

La phase secondaire de la maladie débute alors, avec des éruptions cutanées, des fièvres, des douleurs articulaires, des dermites séborrhéiques du visage, ainsi que des phases asymptomatiques. Les lésions deviennent très contagieuses. Non traitée, la syphilis peut entraîner des accidents vasculaires cérébraux, des méningites et laisser des séquelles importantes (surdité, cécité, etc.).

Ses conséquences sont aggravées par le VIH. Une progression vers une neuro-syphilis est alors possible, ainsi qu’une résistance aux antibiotiques. La syphilis augmente aussi les risques de contamination par le virus du sida.

La gonococcie

Après une incubation courte de 4 à 5 jours, elle se manifeste dans la majorité des cas sous la forme d’une inflammation de l’urètre causant des brûlures intenses (« chaude-pisse ») et d’un écoulement purulent jaunâtre. L’infection peut aussi être presque asymptomatique si l’infection se situe au niveau de l’anus : légères pertes jaunâtres.

Si elle n’est pas soignée, l’infection peut se compliquer d’une infection de la prostate, d’une infection des testicules avec risque de stérilité. Si l’infection persiste plusieurs mois, des rétrécissements de l’urètre peuvent survenir. Une gonococcémie (diffusion du germe dans le sang avec infection généralisée) associant fièvre, signes cutanés et atteinte articulaire (arthrite) peut aussi survenir. C’est pourquoi il est important de traiter rapidement cette infection à l’aide d’antibiotiques.

Les chlamydia

Les chlamydia sont des bactéries très contagieuses, pendant des rapports non protégés. L’infection à « Chlamydia trachomatis » peut être asymptomatique ou se manifester par des brûlures lorsque l’on urine, des écoulements anaux ou de simples picotements passant presque inaperçus. Une infection de la prostate (prostatite) peut y être associée. Les chlamydia peuvent aussi être localisés au niveau des yeux, du péritoine ou des articulations. C’est donc une maladie très sournoise. Lorsque l’infection est reconnue, ce qui n’est pas toujours le cas, le malade et ses partenaires seront traités à l’aide d’antibiotiques. Si l’infection est grave, le médecin peut prescrire un traitement par voie veineuse pendant quelques jours.

Les condylomes acuminés

Ce sont des lésions indolores décelables au toucher, ressemblant à des verrues situées dans l’appareil génital (anus, testicule, anus et verge, vulve, vagin, col de l’utérus). Ces petites excroissances sont causées par un virus (papillomavirus) dont la transmission est sexuelle.

Ce virus est très contagieux au cours d’une relation sexuelle non protégée. Les lésions peuvent se surinfecter lorsqu’elles ne sont pas traitées. La transformation en cancer est possible Il est important de consulter un proctologue qui dispose des outils adéquats au traitement de ces lésions.

Nokpote = no way ! En cas de doute, faites-vous dépister ! Respectez votre corps et vos partenaires ! Protégez-vous !