Combien coûtent nos vies ?

Il paraît que la santé coûte trop cher. Nous devrions être moins malades, bénéficier de moins de soins, prendre moins de congés maladie : nous lutterions ainsi contre le déficit de la Sécurité sociale. Mais comme nous n’arrivons pas à être moins malades, Philippe Douste-Blazy prétend nous « responsabiliser » en démantelant la Sécurité sociale.

Il prévoit donc de faire payer la consultation médicale à un euro, mettre une photo d’identité sur les cartes vitales, augmenter la CSG, imposer un panier de soins et de services qui fait la part belle aux mutuelles privées et aux assurances, celles-là mêmes qui ont toujours exclu de leurs prestations les personnes atteintes de pathologies graves.

Autant de mesures qui restreindront encore un peu plus l’accès à un système de prévention, de dépistage et de soins.

Nous combattons cette réforme, et nous exigeons du ministre de la santé :
– que l’industrie pharmaceutique, qui expose chaque année des profits indécents, participe, de gré ou de force, au financement d’une assurance maladie pour touTes ;
– que les employeurSEs, qui ont bénéficié depuis plus de vingt ans d’exonérations toujours plus fortes de cotisations, contribuent réellement à l’accès au système de santé pour touTEs ;
– que cessent les attaques contre les prestations dont bénéficient les assuréEs et les malades ;
– que les sans-papierEs soient intégréEs à la Couverture Maladie Universelle (CMU) ;
– que le plafond lié à la CMU complémentaire soit élevé pour l’ensemble des bénéficiaires, même ceux et celles qui n’ont pas d’enfants.