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Le Full Metal se fout des séropos

vendredi 6 février 2004

De la discrimination anti-séropo au sein du Marais ? C’est l’histoire révoltante qu’est venu nous raconter Guy, il y a quelques semaines à la réunion hebdomadaire d’Act Up-Paris.

Guy a travaillé pendant 3 ans au sex-club le Full Metal. Dès le départ, il a mis son employeur et ses collègues au courant de sa séropositivité et de la séropositivité de son amant. Son ami, très malade, est décédé. Lorsque Guy s’est rendu à son incinération, le Full Metal le lui a compté comme une journée de congés payés. Le prétexte : Guy et son mari n’étaient pas pacsés. Cette décision, légale au demeurant, nous choque profondément. Voilà comment un établissement, pédé de surcroît, traite les malades du sida.

Nous avons déjà mené une action contre cet établissement parce qu’il ne mettait à disposition de sa clientèle que quelques capotes au bar. Aujourd’hui, nous découvrons le mépris avec lequel les employés y sont traités.

Dans la charte de responsabilité des établissements, initiée par Act Up-Paris, Aides, Sida info service et le Syndicat national des entreprises gaies (Sneg) — que Le Full Metal n’a pas voulu signer — un alinéa exige la non-discrimination et le respect de ses employés en raison de leur orientation sexuelle et état de santé. La violation de cet alinéa reste, malheureusement, d’actualité, même en plein Marais.

Au Full Metal, la vie d’un pédé ou d’un malade ne compte manifestement pas. Qu’il s’agisse des employés ou des clients.