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communiqué de presse

dans sa guerre à la drogue, l’Etat trouve un nouveau bouc-émissaire : les gays

vendredi 29 août 1997

En décidant de fermer cinq établissements gais parisiens, la préfecture de police exerce sciemment une discrimination à l’encontre de la communauté homosexuelle. Le prétexte à ces fermetures autoritaires pour six mois serait le trafic de stupéfiants dans ces établissements.

Une fois de plus, les services de police et les pouvoirs publics ont choisi la répression. Cette situation met clairement en lumière le caractère insupportable de la législation française en matière d’usage de stupéfiants et plus particulièrement de la loi du 31 décembre 1970.

Faisant de l’usage un délit, de l’usager un délinquant, cette loi oppose en fait la répression aux impératifs de la prévention et de la santé publique. En la maintenant en application, les gouvernements successifs ont permis que l’épidémie de sida se transforme en hécatombe dans les populations toxicomanes. C’est ainsi qu’en 1995, 4,7 milliards de francs étaient dépensés par l’Etat dans sa guerre contre la drogue pour seulement 0,629 milliards de francs pour la prise en charge sanitaire des toxicomanes.

Enfin Act Up-Paris s’interroge sur l’attitude du Syndicat National des Entreprises Gaies (SNEG). Celui-ci en lançant, il y a quelques mois, sa campagne contre la toxicomanie, a voulu faire des établissements des auxiliaires de police. Cette stratégie se retourne contre l’ensemble de la communauté.

Act Up-Paris exige du gouvernement qu’il décide au plus vite l’abrogation de la loi de 70.

Act Up-Paris exige la dépénalisation et la légalisation des drogues.