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AGDPD, les suites

janvier 2001

Au cours de l’Assemblée Générale des pédés, le 7 novembre 2000, et afin d’expliquer les insuffisances de la prévention dans les lieux de consommation sexuelle, Jean-François Chassagne, le président du Syndicat National des Entreprises Gaies (SNEG), invoquait des difficultés de financement. La baisse des subventions empêcherait toute politique efficace de prévention dans les établissements gais, et notamment la bonne disponibilité de capotes, de gel et de brochures d’information. Le SNEG s’était néanmoins engagé à nous présenter dans les plus brefs délais des propositions concrètes afin de remédier à cette situation.

Le 22 novembre, nous les avons donc à nouveau rencontrés et sommes tombés d’accord sur la nécessité de mettre en place en urgence les deux mesures suivantes :
 la mise à disposition de matériel de prévention dans les établissements, non pas uniquement à l’entrée ou sur le comptoir, mais sur les lieux mêmes de consommation sexuelle (backrooms, cabines, etc.). Ce matériel de prévention ne devra pas être labellisé gay de sorte que les clients, qui ne se définissent pas toujours comme homosexuels, puissent emporter préservatifs et dosettes de gel ;
 la création de postes d’animateurs de prévention, chargés de surveiller la disponibilité du matériel de prévention, des brochures d’information et de répondre à d’éventuelles questions. Dans l’état actuel des forces du milieu associatif, cette tâche ne peut être assumée par des bénévoles ; par ailleurs, elle doit être confiée à des personnes extérieures aux établissements.

Suite à cette rencontre, un courrier commun a été envoyé à Dominique Gillot lui demandant un rendez-vous au plus vite afin de lui soumettre diverses propositions particulièrement simples à mettre en place pour améliorer la prévention dans la communauté gay. Celles-ci ne nécessitent du Ministère qu’une chose : le déblocage rapide de financements. Encore faudrait-il que le gouvernement Jospin ait la volonté politique de mettre en œuvre les moyens nécessaires à une meilleure prévention du VIH. Rien n’est moins sûr. Le Directeur général de la santé a d’ailleurs laissé entendre récemment que l’Etat ne comptait pas engager de moyens supplémentaires pour financer des actions appropriées de prévention.

Pour l’heure, nous attendons la réponse de Dominique Gillot, avec la ferme intention de maintenir la pression jusqu’à obtenir des engagements concrets et adaptés aux besoins.